Son histoire

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Père Emile GEARA a fondé l’œuvre sociale de la Jeune Fille du Liban avant la congrégation des Sœurs Missionnaires du Très-Saint Sacrement. Il a voulu que cette congrégation religieuse soit un organisme humanitaire vertueux, qui veille toujours sur la gérance et la continuité de l’institution, qu’il a voulu fonder pour l’éducation et la bonne formation de la fille libanaise, à laquelle il faut fournir les besoins éducatifs religieux, moraux et sociaux, ainsi que des compétences scientifiques et techniques.

Poussé par son amour profond et son adoration au Très-Saint Sacrement, il a pris la décision de semer l’adoration de l’Eucharistie parmi tous les gens, surtout que ce Sacrement n’est pas aimé comme il le mérite, puisqu’il n’est pas connu comme il le faut.

Ainsi il eut l’idée de la fondation d’une congrégation religieuse ayant le nom du Saint Sacrement.

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1- La naissance de l’idée

Le 21 Février 1956, le P. Emile GEARA rencontre Sa Béatitude le Patriarche Paul-Pierre MEOUCHI, et lui expose clairement son intuition de fonder une nouvelle congrégation religieuse. Sa Béatitude se montre vivement intéressé et lui promet de s’occuper de cette affaire, en attendant que les moyens soient disponibles ainsi que le moment opportun… Huit filles parmi les professeurs et les élèves de l’œuvre sociale ont exprimé leur profond désir de se consacrer à Dieu, dans la congrégation eucharistique que le Père Emil avait l’intention de fonder.

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2- La nomination de l’aumônier

Dès 1962, le Patriarche confie au R.P. Moussa Zoghbi. Capucin, le soin d’orienter les jeunes filles désirant se consacrer et de les préparer à la vie consacrée et aux responsabilités qui les attendent.
Le 26 Décembre 1963, le R. Père Moussa, en tant qu’aumônier, présente au Patriarche, à la demande de Sa Béatitude, un rapport détaillé à travers lequel il exprime toute sa satisfaction en ce qui concerne les bonnes dispositions des huit aspirantes qui doivent former le noyau de la nouvelle congrégation, celle des «Sœurs Missionnaires du Très-Saint Sacrement», comme il lui clarifie les buts que la congrégation voulait atteindre au service du village libanais et de ses habitants.

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3- Nomination de la maîtresse des novices

Au début de l’an 1964, le Patriarche a confié à l’Evêque «Youhanna CHEDID» la tâche de faire tout ce qu’il faut afin d’initier légalement la fondation de congrégation. À ce moment-là, il y avait un besoin urgent de trouver une sœur capable d’enseigner les novices. Le fondateur raconte «Hélas ! Nous avons fait le tour pendant un an, le père Moise et moi, de la plupart des régions libanaises, visitant toutes les supérieures religieuses des congrégations, nationales ou étrangères, leur demandant l’une de leurs sœurs religieuses qui puisse nous aider à la fondation». Certaines refusaient franchement, d’autres s’excusaient poliment ou acceptaient en imposant des conditions inacceptables… Finalement, l’Evêque Elias FARAH lui a conseillé d’aller à la source : à Rome ou autre … Et là, toutes les portes s’ouvrent «puisque personne n’a été déçu en comptant sur Dieu».

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4- Le voyage de Père Emile et l’arrivée de la maîtresse des novices

Le 1er Novembre 1964, Le P. Emile GEARA part pour Rome en comptant sur Dieu qui lui a inspiré l’idée d’emmener avec lui un agenda français, sur lequel sont notés les noms de toutes les congrégations du monde.
Père Emile sélectionne de cet agenda le nom de la congrégation des « Sœurs Franciscaines Missionnaires du Sacré Cœur  » de laquelle il a pu avoir un rendez-vous avec la supérieure du couvent, le 4 novembre 1964. Après la rencontre, la supérieure de cette congrégation « Sœur Tarcizia Bracalé « accepte d’envoyer deux sœurs au Liban pour contribuer à la fondation de la congrégation.
Le 19 Décembre 1964, le Siège Apostolique autorise le départ des deux religieuses pour le Liban.
Le 21 Janvier 1965, arrivent en effet au Liban, Mère Marie Nicodème Gemin et Sœur Marie Joséphine Ibrahimi, à Ain Warka, accompagnées par la T. Révérende Mère Générale. Mère Marie Nicodème commence alors officiellement sa tâche de «Maîtresse des Novices», aidée par Sœur Marie Joséphine, elle se met en devoir de donner à ses dirigées une solide formation spirituelle adéquate à leur mission, qu’elles appliqueront un jour dans les milieux ruraux.

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5- Le voyage pour la deuxième fois

C’est le 31 mai 1965 que sa Béatitude St Paul-Pierre MAOUCHI, sollicite l’autorisation du Siège Apostolique pour la fondation de la nouvelle Congrégation eucharistique. Ce dernier a tenu à accorder un très grand intérêt au sujet afin d’atteindre, le plus vite possible, le résultat voulu. Le Père Emile part pour Rome et présente les constitutions relatives à la congrégation. Les responsables les reçoivent pour les étudier.
Le mercredi 17 septembre 1965, le Père GEARA obtient la faveur d’être reçu en audience par sa Sainteté le Pape Paul VI qui le bénit et bénit de même la congrégation.
Le Saint-Père termine l’audience en prodiguant ses paternels encouragements, et tout en bénissant le Père GEARA, il prononce ces mots : «Recevez, cher Fils, ma paternelle bénédiction, pour vous, pour toutes les âmes qui vous sont chères et pour votre ministère».
Avant son retour au Liban, le 17 octobre 1965, on lui promet au Vatican de dépêcher l’étude et d’accorder la permission de la fondation le plus tôt possible.

Jour après jour, l’an 1966 s’écoule… Mais malheureusement un obstacle surgit : la mère supérieure du couvent Saint François, réalise que le séjour de ses deux sœurs au Liban va tarder. Elle envoie alors une lettre vers la fin du printemps de l’an 1966, exprimant la nécessité du retour des deux sœurs, au cas où la fondation légale de la congrégation ne commence pas le plus vite possible.

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6- Le voyage pour la 3ème fois afin de surmonter certains obstacles

Encore une fois, le Père Emile part pour Rome le 16 Juillet 1966. Arrivé au Vatican, il rencontre le Monseigneur responsable du dossier de la congrégation qui s’exclame : «Voilà le Père GEARA ! Énormes sont tes dépenses, mon père, pour venir à Rome !»
Il lui répond avec franchise : «La raison de ma visite est votre retard dans l’accomplissement des transactions de notre congrégation…».

Il le met au courant de la décision de la mère supérieure qui voulait récupérer ses sœurs à cause de leur retard. Ainsi, le Monseigneur comprend la gravité de la situation. D’un regard dominé par l’inquiétude il lui dit : «si tu es capable de séjourner une semaine à Rome, je serais prêt à te donner la permission ainsi que les honoraires de la congrégation, sans aucun retard…» Et il ajoute «l’important maintenant est de rencontrer la mère supérieure pour lui assurer que les transactions sont déjà prêtes…»
Aussitôt dit, aussitôt fait, et la mère supérieure oublie son intention de faire revenir les sœurs ! Le Père Emil raconte «je sentis la paix remplir mon âme, et le remerciement mon cœur, et la Providence me montra, encore une fois, que c’était à elle de tout faire, et que les obstacles et les difficultés ne sont pour nous qu’une incitation plus forte à croire et à avoir confiance en la capacité de Dieu… et que les Croix sont le chemin qui nous guide vers la victoire».

Père Emile décide de passer les jours d’attente à visiter les lieux sacrés de l’Italie pour qu’il soit béni et pour se consacrer à la prière et au remerciement de Dieu pour tous ses dons. En premier lieu, il visite l’Assise, le pays de François le Grand.
Le matin du jeudi 21 Juillet 1966, il a célébré la messe dans une ancienne petite chapelle, ayant, depuis le temps de St François, le nom de «Precionchella» et dans laquelle St François avait fondé ses trois congrégations religieuses.

La Providence Divine s’est révélée comme suit :
– Le sujet de l’Evangile ce jour-là était de la prière de Jésus pendant la nuit et son choix de ses douze apôtres le lendemain.
– Les Epitres parlaient des talents : «Dieu a voulu que certains soient des missionnaires, d’autres des apôtres et d’autres des enseignants…»
– Le jeudi était le jour de l’Eucharistie.
– L’église où il se trouvait était le lieu de la fondation des congrégations de St François.
Retournant à Rome et arrivant au Vatican, il trouve que le permis de la fondation de la congrégation du St Sacrement est sorti, le 21 Juillet : C’est-à-dire à la même date où il célébrait la messe à l’église St François.

Le dimanche 24 Juillet, Père Emile visite l’église de Notre Dame miraculeuse de Bombei, à laquelle les novices avaient prié des neuvaines durant trois ans environ. Ces dernières lui avaient demandé de la visiter afin de la remercier. Mais ce qui est le plus touchant c’est que l’archiprêtre lui demande de célébrer l’Eucharistie sur le grand autel de Notre Dame, alors qu’il craignait de ne pas trouver un autel libre, vu que c’était un dimanche et le lieu était visité par des gens du monde entier. C’était une faveur céleste et une grâce qui lui ont permis de profiter des dons de la Sainte Vierge et de gagner ses bénédictions.

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7- La fondation de la nouvelle communauté à Ain-Warka

Le 14 Septembre 1966 Son excellence Mgr. Jean Chédid, Vicaire Patriarcal Maronite, se rend à Ain-Warka, où, au cours d’une messe solennelle, à la demande de sa Béatitude et en collaboration avec le Père fondateur, remet l’habit religieux aux huit premières novices à la congrégation des «Sœurs Missionnaires du Très-Saint Sacrement», déclarant:

Révérends Père, chers fils,
«Depuis des années, le public de ce couvent attend une grâce spéciale de Dieu par l’intermédiaire des autorités ecclésiastiques. De longues années se sont écoulées et voilà que le jour attendu arrive. Nous sommes là pour remettre l’habit religieux aux huit des filles du Seigneur, qui ont montré la bonne volonté de rejoindre le Christ, après avoir attendu entre la peur et l’espérance, jusqu’à ce que l’espérance ait triomphé.
Aujourd’hui, ces filles-là prennent l’habit religieux des novices.

Et moi de par le pouvoir qui m’est conféré par Sa Béatitude notre Père le Patriarche, St Paul-Pierre MAOUCHI, je donne l’habit religieux à huit des Servantes du Christ, fondant une Congrégation de plus dans le champ du Seigneur et qui militera avec zèle au service de Dieu, de l’Eglise et du Liban.
La foule présente connaît bien le sens de la vie monastique : elle consiste à suivre les pas du Sauveur sur un chemin étroit, porter sa croix qui semble légère à tous ceux qui aiment Dieu, et à tous ceux qui portent leur croix avec joie, et surtout ceux qui sont conscients qu’après le combat une couronne se présente, qu’après la fatigue réside le repos et qu’après le renoncement aux plaisirs de ce monde nous attend, au ciel, la joie éternelle.
Au nom de l’Eglise et au nom de sa Béatitude, nous mettons aujourd’hui l’habit religieux aux novices, fondant ainsi la nouvelle congrégation, la congrégation des Sœurs Missionnaires du Très-Saint Sacrement, pour le service et la gloire du Seigneur ainsi que pour le service de l’Eglise dans le champ de Dieu».

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